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Une jeunesse à l’avenir incertain

Une jeunesse à l’avenir incertain (par Hugo V.) (07/08/2007)


Etre un étudiant, être un étudiant parmi d’autres mais pourtant différent. On quitte le nid familial avec plus ou moins d’entrain. Certains tentent de s’accrocher à une enfance qui s’en va et que nous avons dépassé alors que d’autres veulent un nouveau départ ; rompre avec un climat familial ou plus généralement sortir d’un carcan aussi bien social que géographique. De tous les étudiants que j’ai rencontrés aucun n’avait le même passif qu’un autre ni les mêmes rêves.

Bien que le nombre de filière soit limité, un rêve de vie ou de carrière ne peut lui trouver de limites. Mais ces desseins sont violemment malmenés par le parcours universitaire. Les tout nouveau bacheliers savent pour une bonne partie ce qu’ils voudraient faire de leur vie, mais assez vite sont confrontés à des études universitaires généralistes. Depuis petit, on nous apprend qu’en grandissant on va enfin faire ce qui nous plait. Au collège, les parents affirment qu’au lycée on aura uniquement des matières qui nous plairont et qu’on doit faire un effort pour apprendre ce qui est rébarbatif. Au lycée, c’est la même chose vis-à-vis de l’université. Pourtant en rentrant à la fac, on se rend très vite compte que plus de la moitié des matières n’ont aucun attrait pour nous. Et c’est la définition même de la Licence, trois années servant à éliminer le plus de candidats visant pourtant l’entrée en Master. La Licence est générale et c’est aussi pour cela qu’elle n’a que peu de poids face aux employeurs. Le fait d’être générale n’a pas que des points négatifs, par exemple il est aisé de comprendre que plus de portes sont ouvertes suite à des études générales que spécialisées. Mais savoir que la première vingtaine d’années d’une vie humaine est consacré au refoulement et à l’insatisfaction pour laisser entrevoir que la vie adulte est pleine des résultats escomptés depuis toujours.

Comment a-t-on pu fonder une société sur ce principe ?
Une des réponses peut-être que c’est une solution de facilité car l’Homme étant un être de désir, il va continuer d’avancer pour chercher à se contenter. Se contenter dans le but de donner un sens à sa vie, à la vie. Pourquoi la vie? L’Homme essaye d’imaginer une réponse à cette question, car sans hypothétique réponse, on erre dans un monde vague qui n’a donc plus aucun sens. En donnant un but, la pérennisation de l’espèce humaine, l’Homme a crée un dogme que nous suivons tous pour nous simplifier l’existence.

Les étudiants dans cette optique devraient donc prendre leur mal en patience, continuer à être des bêtes de somme et servir l’intérêt de gens qui pensent que leurs noms resteront dans l’histoire. Autre solution, ils pourraient réfléchir ensemble à un nouveau modèle de société, où le contentement serait au centre et non plus la réussite (pécuniaire et/ou sociale) toute relative. Le renouveau se fait par la jeunesse car la jeunesse a envie de changement et n’est pas encore installée dans une routine qui fait que l’on s’habitue rapidement à une société inégale et injuste.

Les études générales ne permettent pas forcément de savoir ce que l’on veut faire après mais permettent à coup sûr de savoir de ce qu’on ne veut pas pour nous et pour les autres.

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